3 pensées qui t'empêchent d'évoluer professionnellement

carrière perfectionnisme

Croyances, attentes, jugements… tes pensées influent directement sur ta vie. Elles déterminent ton expérience émotionnelle (au travail, à la maison, et chaque fois que tu te retrouves en compagnie de ton propre cerveau, c’est-à-dire 24/7). Si tu veux que ta situation professionnelle évolue, c’est par là qu’il faut commencer.

La bonne nouvelle, c’est que ta réalité commence à changer dès le moment où tu acceptes de questionner tes catégories d’interprétation du monde. 

 

« Je ne suis pas assez compétent.e »

Tu as l’impression de faire un constat objectif en disant cela.

Et pourtant… c’est une pensée. 

Ce n’est pas une circonstance factuelle. C’est un jugement que tu fais sur la base d’un échantillon d’informations très limité et arbitraire.

  • en te comparant aux collègues ou à des inconnus croisés sur LinkedIn
  • en étudiant les offres d’emploi et les profils recherchés
  • en suivant l’évolution de ta grille salariale

Admettons que le job que tu vises requiert un niveau d’anglais de type C1. Ça, c’est factuel, tout le monde peut l’observer. Si tu as fait un test d’anglais qui t’apprend que ton niveau est autour de B1, c’est factuel également. 

Mais « je ne suis pas assez bon en anglais » n’est pas factuel. 

Pourquoi ? Parce que « assez bon » est relatif. Assez bon par rapport à quoi ? par rapport à qui ? pour faire quoi ? La réponse va changer en fonction des contextes et des interprétations. Ce n’est pas factuel. 

Ensuite on peut questionner le « je suis ». Ce n’est pas ton identité d’être « pas assez bon en anglais ». C’est le résultat de ton apprentissage. 

La façon la plus neutre d'exprimer la situation serait donc « Mon niveau d’anglais est B1. Un niveau C1 est demandé pour ce poste. »

Quand tu reformules les choses ainsi, en distinguant ce qui est factuel de ce qui relève du commentaire ou de la réinterprétation, tu reprends ton pouvoir.

Même si à date tu n’as effectivement pas le niveau requis, ce n’est pas un problème si tu décides que ce n'en est pas un. Tu peux prendre des cours pour t’améliorer. Tu peux demander un autre poste où ton anglais sera largement suffisant. Ou tu peux postuler quand même et voir ce que ça donne. Sans drama, sans honte, sans l’étiquette paralysante d’incompétence. 

Note que dans cet exemple, on est partis du principe que tu avais une grille d’évaluation objective par rapport à laquelle te comparer et que tu connaissais ton niveau. Dans la plupart des cas, tu vas partir au « pifomètre », te situer en te comparant à deux-trois personnes et basta… 

 

« Il est trop tard pour moi » 

Celle-là, je l’entends à toutes les sauces et à tous les âges. Je me rappelle qu’à 26 ans, j’avais déjà cette pensée… Le mythe de l’enfant prodige, le culte de la jeunesse éternelle, les discriminations liées à l’âge, on peut arguer que cela existe dans notre société. 

Les croyances collectives influent grandement sur nos croyances individuelles - beaucoup des pensées qui habitent notre mental ne nous appartiennent pas d’ailleurs, elles nous ont été transmises.

À force d’entendre que passé un certain âge (qui est parfois de 50, parfois 60, et parfois de 30 …), on ne « vaut » plus rien, on l’intègre à son logiciel mental même si on n’est pas forcément d’accord. 

Mais comme dans l’exemple précédent, c’est encore une façon de te disqualifier avant même d’avoir essayé. 

Ton âge est ce qu’on appelle en coaching une circonstance neutre. Ce qui est possible pour toi va dépendre de ce qui se passe dans tes pensées. 

Croire que c’est possible ne suffit pas toujours pour y arriver, c’est vrai, mais c’est nécessaire pour démarrer et persévérer. Si tu penses que c’est trop tard pour toi, tu ne vas même pas te laisser une chance. 

Maintenant, quand je coache des clientes sur ce sujet, je constate que derrière la pensée « il est trop tard pour moi », il y a surtout des peurs. 

La peur de ne pas être à la hauteur. 

La peur de se sentir dépassé.e par des personnes plus jeunes. 

La peur de ne pas être capable de s’adapter.

La peur de ne pas être capable de fournir l’effort nécessaire.

La peur de renoncer à une situation stable (même si insatisfaisant) pour quelque chose d’incertain.

Toutes ces peurs, elles viennent aussi du même endroit : tes pensées. 

En coaching, on fait le même travail de séparer ce qui est factuel de ce qui relève de tes projections angoissées, puis on trouve à l’avance des solutions pour se prémunir ou minimiser l’impact des scénarios catastrophe que tu redoutes.

La balle est toujours dans ton camp, {{name}} 😉

 

« Je devrais m’estimer heureux / heureuse de ce que j’ai »

Variante : « Mon job n’est pas si horrible », « Il y a de bons jours ».

Les phrases qui commencent par « il faut que » ou « je devrais » sont souvent les véhicules de croyances collectives et de conditionnements qui limitent notre pouvoir personnel. 

Explorons les messages implicites derrière une telle formulation :

  • si je ne suis pas satisfait.e alors que la société / mon mari / mes collègues pensent que je devrais l’être, quelque chose cloche chez moi
  • il serait ingrat ou présomptueux de vouloir plus quand ce que j’ai est déjà suffisant (sous-entendu : aux yeux d’autres personnes) 
  • il faut que j’arrête de faire ma chochotte, d’autres gens ont une situation pire que la mienne et ne se plaignent pas

Qu’est-ce que ça fait dans ton corps quand tu te dis que quelque chose cloche chez toi ? que tu es présomptueuse ? que tu « fais ta chochotte » ? Est-ce un mouvement d’expansion ou de contraction que tu observes dans ton corps ? 

Spoiler alert : si tu ressens une forme de contraction, ce n’est pas une énergie qui va te permettre d’évoluer.

En mode « contraction », tu préserves tes acquis, tu as peur de l’inconnu et si tu forces, c’est aussi là que tu risques le plus de te blesser (comme si tu essayais d’étirer un muscle froid). 

D’ailleurs, vouloir plus, cela ne veut pas dire forcément « plus d’argent » ou « plus de responsabilités ». Ça peut être aussi « faire ce que je fais déjà, dans de meilleures conditions ».

 

Si ton désir est d’évoluer, alors commence par examiner toutes les pensées et croyances que tu as par rapport à toi et à ton travail. 

Ce n’est pas facile de le faire seul.e. Parce qu’on n’a littéralement pas le temps d’examiner chacune des 60 000 pensées qui nous passent par la tête chaque jour. 

Et parce que dans l’immense majorité des cas, on ne se rend pas compte que les phrases qui défilent sur notre écran mental ne sont pas factuelles, mais littéralement, des vues de l’esprit. 

Mes client.e.s tombent des nues quand je leur montre que ce qu’elles me présentent comme l’obstacle infranchissable n’est en fait qu’une pensée qu’elles ont.

Ça peut être dur de lâcher une croyance, même si elle nous dessert. C’est une autre compétence que tu développes pendant un coaching : assouplir tes schémas cognitifs pour switcher plus facilement vers une pensée qui te sert. 

À ton avis, quelle est la pensée la plus bloquante pour ta carrière ? Qu’est-ce qui deviendrait possible si elle n’était plus un obstacle ?