Trop fatiguée pour s'arrêter

burnout carrière selfcare

Pourquoi reste-t-on à un poste où on est sous pression constante ?

Pourquoi reste-t-on dans une relation où on ne se sent pas bien ? 

Pourquoi n’arrive-t-on pas à prendre du temps pour soi même quand on n’en peut plus ? 

 

C’est un symptôme de l’épuisement psychique : quand tu es tellement fatigué.e que tu n’as pas le courage d’entreprendre les actions qui te permettraient de te reposer.

Parce que tu te dis « encore un effort à fournir » alors que tu es déjà au bout du rouleau. 

Du coup, il est plus facile de continuer à faire ce qu’on fait, même si ça entretient le cercle vicieux, plutôt que de s’interrompre. 

Si c’est ton cas, commence par avoir un peu de compassion pour toi-même.

Non, tu n’es pas faible, tu n’es pas lâche, tu n’es pas « bête ».

 

Tu es juste épuisé.e. Et tu sais quoi ? Tu as le droit.

Ce n’est pas une défaillance de ta part que de ne pas arriver à suivre une cadence inhumaine, imposée par ceux qui n’ont que faire de ta santé et qui s’intéressent uniquement au rendement.

C’est ok de ne pas arriver à prendre de décision quand tu te sens en profonde insécurité et que les bases de ton estime de toi sont régulièrement sapées. 

 

Une chose est sûre : te juger ne va PAS te faire avancer plus vite.

Le fameux « coup de pied au cul » qui fait redémarrer la machine, c’est un mythe esclavagiste basé sur une déshumanisation odieuse et inacceptable des gens (qui rappelle les coup de fouets dans les champs de coton). 

Il y a un lien profond entre l’écologie du travail et l’écosystème de la planète.

La façon dont on exploite les ressources naturelles est le reflet de la façon dont on mine les ressources humaines, comme si on pouvait juste pilonner le vivant sans fin et sans conséquences. On ne va pas changer le « système » en un jour, mais le moins qu’on puisse faire, c’est arrêter d’entretenir le mythe du « sur-homme ultra productif qui ne se plaint jamais » (un robot donc ?), et accepter de dire « Je suis KO. Ça ne peut pas continuer ainsi. Ce n’est pas normal. »

Mais pour en revenir à toi, qui te poses des questions, qui sais, en ton for intérieur que les choses doivent changer, et qui n’arrives pas à appuyer sur le bouton stop … sache que tu n’as pas besoin de tout bazarder du jour au lendemain.

 

Tu as juste besoin de faire une pause, de reprendre ton souffle, et d’évaluer tes options. 

Tu as besoin d’une heure hors de l’eau pour prendre du recul et identifier la plus grosse fuite énergétique. Ma philosophie du « pas de côté », c’est l’idée qu’en faisant une seule chose différemment, tu relances un cercle vertueux qui facilite le changement. 

Je ne connais pas ta situation personnelle et je ne prétends pas avoir de solution magique, mais je sais que dans les difficultés que tu rencontres, ton mental joue un rôle déterminant. Et attention, pas comme dans « Tu te fais des idées, c’est parce que tu te dis que c’est dur que tu le vis difficilement ». (Ça, ce n’est pas du coaching, c’est du gaslighting…)

 

Ton propre monologue intérieur est responsable d’une énorme partie de ta souffrance.

C’est ton estimation de la situation, tes jugements sur toi-même, les standards auxquels tu te compares, les règles que tu t’astreins à observer. Ce sont les pensées qui t’enlèvent tout ton pouvoir, qui sapent ta motivation à changer les choses. En voici quelques exemples. 

  • « Ce n’est pas si grave, ce n’est pas la fin du monde » en fait, si, c’est grave à partir du moment où tu en ressens les effets dans ta chair
  • « Ça va passer. Ça ira mieux un jour » est-ce que tu penses que le réchauffement climatique va aussi « passer » tout seul sans action concrète ? 
  • « Les gens qui se plaignent sont des chochottes, je ne veux pas être une victime » demande-toi à qui profite cette mentalité de « marche ou crève », et qui ça emmerderait au max si tu posais une limite claire. 
  • « On n’y peut rien de toute façon, c’est la vie » C’est l’une des pensées les plus désemparantes qui soient (en plus d’être fausse : s’il y a bien une constante, c’est le changement)
  • « Je ne sais pas… ce que je veux, ce que je peux faire, ce que je vais faire après » et si ce n’était pas un problème ? 
  • « Pourquoi moi je m’en sortirais quand les autres souffrent ? » en quoi ça aide les autres que tu te noies avec eux ?

 

Ne crois pas toutes les histoires que tu te racontes, surtout celles qui te disent que tu n’as pas le temps de prendre soin de toi, que tu ne peux pas te permettre de prendre une heure pour te poser.

Méfie-toi des scénarios catastrophe qui te font perdre de vue le véritable danger : passer à côté de ta vie, te perdre toi-même dans la course du hamster sur sa roue.